Dernière messe à Mimizan du Père Coucourron
Dernière messe du père Coucourron dans la paroisse Saint Joseph du Born.
Le père Coucourron a présidé sa dernière messe dans la paroisse Saint Joseph du Born, le dimanche 22 août 2021 à la chapelle Notre Dame des Dunes à Mimizan Plage.
Messe concélébrée avec les Pères Matthieu Roussez et Christophe Roumégous, animée par Didier, avec Hubert et Loïc, à l’orgue et par le chœur « Lous Amics dou Born ».
Entrée
Début de la messe
Homélie
“Voulez-vous partir vous aussi?”
Il est bon d’entendre Jésus nous appeler à la liberté car Dieu nous donne la vie pour vivre librement. Jésus n’impose pas l’amour par force ou par chantage. Il nous laisse libres de partir ou de rester, car la foi qui est confiance, exige la liberté ; et, bien sûr, la liberté d’accueillir le Corps du Christ livré pour nourrir notre joie de vivre.
Alors Jésus nous place devant un choix : « Voulez-vous partir vous aussi ? »
La réponse de Pierre est un peu aussi la nôtre : « Vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle ? »
Vers qui aller ? Malgré nos doutes, nos résistances, nos souffrances, il s’agit de trouver la source de la vie. Et cette source est Quelqu’un qui nous parle : Jésus a les paroles de la vie que donne le Père. « C’est l’esprit qui fait vivre. Les paroles que je vous dis sont esprit et vie. » Si nous savons qu’il y a des mots qui tuent, la Parole de Vie est semence de vie et de joie au cœur des tristesses de la mort. Elle est esprit de liberté, souffle qui ranime et ouvre l’avenir.
A la suite de Jésus, l’Église doit proposer la parole de liberté, la susciter, l’éduquer. Sans liberté, aucun sacrement ne peut être reçu. Et être libre, ça s’apprend. C’est ce qui faisait affirmer à Tertullien, grand théologien d’Afrique du Nord au III° siècle : « On ne naît pas chrétien, on le devient. » On le devient en choisissant Jésus qui nous dit : « Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » Et le Père donne à tous.
Donc la foi n’est pas un héritage automatique, à la naissance, avec des parents ou des grands-parents chrétiens. La foi chrétienne est reçue comme une proposition à accepter ou à refuser personnellement, à l’adolescence, à l’âge adulte ou à l’heure de la mort. Et tous les ans, à la veillée pascale, chacun peut répondre librement à l’appel du Christ.
Vous connaissez la légende des saintes Maries de la Mer : Marie-Jacobé (tante de Jésus), Marie-Salomé (mère de Jacques et de Jean) chassées de Palestine, sont parties dans une barque sans gouvernail et sans voile. Elles auraient échoué chez nous, dans les Bouches du Rhône, avec Sara, leur servante, aux Saintes Maries de la Mer. Ces femmes courageuses n’ont pas quitté Jésus, pendant sa vie terrestres, elles ont même osé le suivre jusqu’à sa mort et sa résurrection qu’elles ont, les premières, annoncée. Alors parmi les tempêtes et les dangers de la mer, leur petite barque dit la force de la foi et de la liberté qui, à la suite du Ressuscité, font vivre en traversant l’impossible et la mort. Oui,« Nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu. » ajoute Pierre.
Vous remarquez que s’il est fait appel à l’intelligence de la foi pour suivre Jésus en pleine liberté, avec Pierre, ce matin, redisons à Jésus, le Christ :
« Nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu »…autrement dit, «Pour nous, Tu es le Vivant, Celui qui donne la vie. »
Amen
Offertoire
Remerciements
Isabelle Delest au nom de l’E.A.P.P.
M. le Maire de Mimizan qui a remis la médaille de la ville au Père Coucourron.
Le Père Matthieu Roussez.
La réponse du Père Coucourron entre sourires et émotion.
Je remercie tous ceux qui viennent de parler et qui m’ont adressé des paroles très agréables et pleines d’amitié. C’est mon tour de dire d’abord MERCI ! La liste serait longue si je m’adressais à chaque personne et à chaque groupe ou équipe. Laissez-moi vous dire plutôt ce que vous m’avez apporté, chacun à sa façon . C’est ce que je garderai dans le fond de mon cœur et de ma mémoire !
Merci parce que vous avez été exigeants, vous m’avez poussé à entrer davantage dans mon être de prêtre et à sortir de mes habitudes: oui il m’a fallu approfondir encore plus le rôle de la prière quotidienne et le rôle du ministre de l’eucharistie. Grâce à vous, ma vie a été davantage , non pas branchée – le mot n’est pas assez fort – mais enracinée profondément dans le Christ – Jésus ! Vous vouliez, notamment lors de vos événements familiaux : baptêmes, mariages, obsèques, que votre démarche soit toujours plus signifiante et corresponde à votre foi… J’ai tout fait pour qu’elle le soit et que soyez marqués au fond de votre âme. Merci pour cette exigence !
Merci parce que vous avez été accueillants et je me souviens de certains événements lors de mon arrivée, quand vous m’arrêtiez dans la rue pour me saluer. J’ai vu dans cette simplicité votre amitié et votre accueil important pour celui qui arrive et qui ne connaît rien de ce lieu où il est parachuté !Aussi ai-je vécu très à l’aise au milieu de vous et avec vous !… Je garderai en souvenir cette coopération des Amics du Born qui, à mes yeux, méritent bien le nom de « Amics ».
Merci parce que vous avez été, pour beaucoup parmi vous, très coopérants. Et je savais que je pouvais fortement me reposer sur vous et déléguer ! Mais toujours avec ce souci de travailler dans la même direction.Si je vous ai donné tout ce que j’avais, c’est que vous me l’avez demandé et je l’ai fait généreusement . Peut-être pas toujours avec élégance mais on ne se fait pas. Merci de me pardonner !…..
Il est deux personnes que je dois remercier tout spécialement : sans elles, je n’aurais pas pu réaliser tout ce que j’ai réalisé. Elles ont fait, jamais arrêtées par mes sautes d’humeur :Il s’agit, bien sûr, de Maylis LEZER et du ninôme Lydie LESPEZ et Gérard VARLET.C’est pas pour rien si j’appelle l’une : vicaire général et les deux autres : Bruno LEMAIRE ! ! Ils correspondent parfaitement à leur mission ! La première, soucieuse du bon fonctionnement de la paroisse qui disait : MA paroisse – elle se donnait parce qu’elle vous aimait et vous aime ! Les deux autres ont su rendre à la paroisse un résultat financier brillant et clair!
Merci à tous !
Et puis, il y a eu quelques difficultés dûes à une méconnaissance totale des droits qui régissent la paroisse !Je signale que les forces de division ne l’emportent jamais sur ce qui est le Corps du Christ !… Pour ma part, j’ai tendance à m’attacher au futur pour espérer un meilleur quotidien. Alors que d’autres vivent en permanence avec les regrets du passé.
Me voilà donc – suivant une élégante expression – atteint par la limite d’âge ! Je pars, en accord avec notre évêque, dans les paroisses de Saint Nicolas sise à Capbreton et Notre-Dame de la Mer sise à Hossegor. Je serai auxiliaire ce qui veut dire que j’assumerai certaines fonctions mais hors de toute responsabilité paroissiale ! Oui je célèbrerai des messes, des baptêmes, des obsèques, oui, je visiterai les malades mais loin de toute question juridique et pastorale, celles qui s’adressent à tout curé, à l’occurrence celui de ces deux paroisses à qui je rendrai compte régulièrement…..
Je deviens aussi aumônier diocésain du Mouvement Chrétien des Retraités et serai appelé à sillonner les routes du diocèse pour rencontrer différentes équipes. Au passage, je me demande tout en vous le demandant : Pourquoi une équipe du MCR ne se formerait-elle pas sur votre paroisse ?
Je pars dans la joie, si la joie EST le signe d’un accomplissement, d’une réussite et d’un achèvement, ce qui en fait un indice du sens de l’existence humaine : en effet, toute grande joie est la conséquence d’une création – par exemple la joie de l’entrepreneur qui a fondé une entreprise qui marche, ou la joie de la mère qui a engendré et élevé son enfant, montrent qu’ils ont créé quelque chose de viable, ou la joie du curé d’avoir su structurer sa paroisse. Ainsi ,ne confondons donc pas plaisir, simple subterfuge de la nature, avec la joie, qui signale quant à elle un accomplissement de la vie humaine.
Je sais, pour l’avoir vécu, que vous saurez accueillir Monsieur le chanoine Olivier DOBERSECQ, avec beaucoup d’amitié et de respect. Pour cela, que chacun reste à sa place et travaille généreusement !… S’il est très heureux de venir chez vous c’est que -comme il le dit- il sait qu’il trouvera une paroisse structurée et vaillante !
Enfin, je voudrais utiliser une expression qui nous vient de la marine, avec les bateaux à voile – c’est normal, ici à Mimizan et Contis – : Lorsque les marins s’apprêtaient à partir en mer, leurs proches leur disaient « bon vent », dans le sens où ils leur souhaitaient d’avoir un vent qui rendra leur navigation agréable et paisible. Oui à vous tous : « Bon vent ».
La sortie
Une belle cérémonie émouvante avec au final deux chants dédiés à la Vierge Marie: « Dios te salve Maria…Olé..olé,olé,olé » et »Estele de la ma ».