
Le patrimoine de Saint-Julien-en-Born

« Usque ad mortem »
Cette légende en latin se trouve au bas du vitrail situé au fond du chœur de l’église. Le vitrail représente le martyre de Saint Julien.
Que signifie cette légende : « Jusqu’à la mort » ?
On trouve cette expression dans plusieurs livres de la Bible : Isaïe 38,1 ; Siracide 4,33 ; Philippiens 2,8.27 ; Apocalypse 2,10. Elle est utilisée pour décrire le don de la vie de Jésus sur la croix. Les martyrs suivent l’exemple de Jésus en donnant leur vie jusqu’à la mort, au nom de leur foi. C’est le cas de Julien de Brioude, soldat romain converti au christianisme, martyr en 304. Il serait originaire de Vienne en Isère. À cette époque, les soldats romains doivent allégeance à l’Empereur, ils s’engagent par un contrat que l’on appelle sacramentum (c’est de ce mot qu’est issu le terme sacrement).
Julien a refusé d’honorer les dieux de Rome et de vénérer l’Empereur comme un dieu. Il n’avait qu’un Dieu, celui de Jésus-Christ. C’est pourquoi, avec son supérieur et ami saint Ferreol, ils ont tous deux été exécutés en raison de leur refus de sacrifier aux dieux.
Saint Julien a été décapité. Le vitrail de l’église présente cette scène. Il a été réalisé, de même que la majorité des vitraux de l’église, par l’atelier Goussard de Condom dans le Gers. Au 19e siècle, Joseph et Bernard Goussard, vicaire et pharmacien, se spécialisent dans l’art du vitrail. On doit à leur talent de verriers de nombreuses œuvres, notamment dans le Sud-Ouest de la France.

Ci-contre, une carte postale du chœur de l’église avant Vatican II.
Un écureuil se cache à l’église de Saint-Julien-en-Born
Où est-il ?

Tout simplement au sommet du paratonnerre érigé tout en haut du clocher. Mais personne ne sait vraiment à quelle date précise il est arrivé là, probablement au début des années 50.
On le doit à l’entreprise de couverture de Théo Lacoste, originaire de Salies-de-Béarn. Ce dernier aurait posé en 1973 un paratonnerre sur la croix, mais aucune archive communale ou diocésaine ne fait allusion à cet écureuil. Probablement un cadeau du couvreur ! Une énigme qui reste donc un mystère.
Dans tous les cas, l’église de Saint-Julien-en-Born est la seule au monde à arborer un écureuil et son gland au sommet de son clocher !