Le patrimoine de Saint-Paul-en-Born

Les Saints patrons de l’Église

Saint Clair d’Aquitaine

est un saint catholique et orthodoxe du V^e siècle, martyr, dont la fête est célébrée le 1^er juin. Ce que l’on sait de sa vie repose sur des légendes. Son arrivée à Albi est marquée par plusieurs miracles. De là il se rend en Gascogne où il évangélise une partie des Landes avec ses compagnons (Saint Sever et Saint Girons… ) et il s’installe enfin dans la cité de Lectoure (Gers). Pour avoir refusé de sacrifier aux dieux païens, il est décapité au pied des remparts. Ses reliques ont été conservées à Lectoure puis emportées à Sainte-Eulalie de Bordeaux jusqu’en octobre 1858 où elles ont été ramenées solennellement à Lectoure en présence d’une foule considérable.
Traditionnellement, il est évoqué pour guérir les maux d’yeux et de nombreuses fontaines lui étaient dédiées. On trouve encore la fontaine Saint Clair à Saint-Paul-en-Born (sur la route de Sainte-Eulalie-en-Born) restaurée par quelques volontaires en 2010.

La dévotion à Saint Clair était très grande, on venait solliciter de très loin des faveurs auprès de la fontaine et de la statue, à l’origine en bois. On allait en procession à la croix de cette fontaine. Malheureusement, la fête de la Saint Clair a dégénéré en foire et la statue en bois a disparu.
En 2012, la statue à été rénovée et a retrouvé sa place dans la chapelle qui lui était dédiée.

Saint Paul

Paul de Tarse (portant aussi le nom juif de Saul) ou saint Paul pour les chrétiens (né v. 8 à Tarse, en Cilicie (aujourd’hui Tarsus, en Turquie) – mort v. 64 – 68 à Rome) est l’une des figures principales du christianisme tant par le rôle qu’il a joué dans son expansion initiale auprès des polythéistes de certaines régions de l’Empire romain (appelés païens dans le Nouveau Testament), que par son interprétation de l’enseignement de Jésus.
Selon le livre des Actes des Apôtres et certains de ses épîtres, Paul revendique la qualité d’«apôtre» de Jésus­-Christ qui lui serait apparu quelque temps après sa crucifixion et l’aurait converti. Le mot «apôtre» désigne alors un envoyé de la communauté de Jérusalem, il ne prendra le sens de membre du groupe des douze qu’aux siècles suivants.

Saint-Paul -en-Born

Géographie
Commune située dans la forêt des Landes en Pays de Born sur la route nationale 626 entre Mimizan et Sabres.

Histoire
L’importance des découvertes archéologiques atteste d’une occupation humaine prolongée à l’époque gallo romaine. Plus tard, un hôpital aurait existé sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, au hameau du Lech, ou se trouvait également la chapelle Sainte Madeleine, appartenant à la chevalerie de Malt.
Ségosa, étape sur la voie romaine littorale reliant jadis Pampelune à Bordeaux, se situait à l’emplacement du lieu-dit Saint-Paul-le-Vieux sur la commune actuelle de Saint-Paul-en-Born. Saint-Paul-en-Born a été aussi le lieu de passage de la Voie de Soulac du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
En 1225, le roi d’angleterre concéda la construction d’une motte castrale, dont les vestiges, appelés Tuc de Houns, sont situés en bordure de l’étang d’Aureilhan. Là se trouvait l’église du bourg ancien : Saint-Paul-de-Frontignac.
Cette église est transférée à Saint-Paul-en-Born au cours du XVII^e siècle pour cause d’inondations répétées. Le 28 septembre 1678, une ordonnance de l’archevêque de Bordeaux entérine cette décision. La cartographie du XVII^e siècle indique toujours où était l’ancienne église.

Église de Saint-Paul-en-Born

Présentation
L’église, primitivement d’art roman, est bâtie en garluche et pierre de taille. Elle est l’ancienne chapelle Saint-Michel du quartier de Paynsas, qui devient le bourg de Saint-Paul-en-Born en remplacement de l’ancien bourg, menacé par la montée des eaux de l’étang d’Aureilhan.
On peut remarquer son curieux porche pyramidal qui provient de l’entrée de l’ancien cimetière, qui entourait l’église jusqu’en 1856, avant son transfert sur son site actuel. Des halles jouxtaient alors le mur extérieur de ce cimetière. On note aussi des fenêtres à meneaux, une statue de saint Clair, patron du village et du Christ en bois sculpté du XVII^e siècle sur le mur droit de la nef.
En 1626, une description complète en est faite à l’archevêque de Bordeaux, dans laquelle il est écrit que le chœur est voûté et« séparé de la nef par un vieux balustre où il manque quelques barreaux et la moitié de la porte». On peut voir sur l’arc d’entrée du chœur les emplacements des balustres qui venaient reposer sur une poutre. Les deux chapelles latérales ainsi que la sacristie existaient déjà, de même que le clocher aiguille et le vestibule d’entrée. Le nef était « plafonnée et plus bas d’un pied que le chœur».
Entre le moment de sa construction et cette description, des désordres importants ont affecté l’édifice. La nef à notamment dû s’effondrer en entraînant le clocher du mur qui se trouvait au-dessus de la porte d’entrée. Des traces de l’existence de cette voûte se trouvent à l’intérieur, en haut du mur au-dessus de la porte. Les habitants de Saint-Paul-en-Born ont construit le clocher aiguille existant et la charpente de chêne sur laquelle le plafond est fixé.
L’église est agrandie en 1866 et restaurée au goût de l’époque. Le plafond est remplacé par une fausse voûte en plâtre, les ouvertures de la nef et du chœur sont rectifiées. Des vitraux représentant saint Paul et saint Clair, les deux saints patrons de la paroisse, sont installés dans le chœur. Les voûtes des deux chapelles latérales sont rectifiées, et des carreaux provenant de Bordeaux recouvrent l’ancien dallage en terre cuite.
En 1985, la commune et l’association des amis de l’église de Saint Paul restaurent complètement l’édifice. De nouveaux vitraux sont installés, réalisés par Brigitte Nogaro.

La voie du Littoral ou Voie de Soulac ou Voie des Anglais

C’est un itinéraire secondaire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compos­telle qui longe le littoral aquitain. Il offre au pèlerin de Saint-Jacques-de­-Compostelle une alternative aux quatre chemins décrits au XII^e siècle par Aimery Picaud. Il part de Soulac en France et se termine à lrun en Espagne.
Ce chemin était emprunté par les Bretons (franchissant la Loire au niveau de la commune du Pellerin ou à Nantes), et ceux venus d’Angleterre qui débarquaient à Soulac avant son ensablement. Ils étaient rejoints par ceux de la Via Turonensis venant de Saintes par Talmont sur Girnade. Ils se regroupai nt au sanctuaire de Sainte Véronique de Soulac, et sa basilique Notre-Dame-de-la-Fin-des-Terres.

Le chemin historique de Soulac à lrun

• Gironde : Grayan-et-l’Hôpital / Sainte-Hélène / Carcans / Lacanau / Le Porge / Lège-Cap-Ferret / Le Teich.
• Landes : Sanguinet / Biscarosse / Parentis-en-Born / Gastes / Sainte-Eulalie-en-Born / Pontenx-les-Forges / Saint-Paul-en-Born / Aureilhan / Mimizan / Bias / Saint-Julien-en-Born / Lit-et-Mixe / Vielle-Saint-Girons / Léon / Moliets-et-Mâa / Messanges / Vieux-Boucau-les-Bains / Azur / Soustons / Soorts-Hossegor / Capbreton / Labenne / Ondres / Tarnos.
• Pyrénées Atlantiques : Bayonne / Saint-Jean-de-Luz / Hendaye / lrun. De Bayonne, le pèlerin avait le choix de poursuivre sur la voie de Soulac, ou de bifurquer sur la voie du Baztan vers Pampelune pour rejoindre le Camino navarro puis le Camino francés plus rapidement.
• Espagne : lrun. De lrun, ou la voie de Soulac prend fin, deux choix s’offrent au pèlerin : continuer la route par le Camino del Norte qui, à partir de là, relie les villes côtières du Nord de l’Espagne jusqu’aux abords de Saint-Jacques­-de-Compostelle ; ou bien suivre une route secondaire qui rejoint le Camino francés au niveau de Burgos en passant par les étapes suivantes : lrun / Tolosa / Vitoria / Santo Domingo de la Calzada / ou Miranda et Burgos.

Le chemin actuel de Soulac à Irun
Le Conseil Général de la Gironde et la Société Landaise d’Amis de Saint Jacques ont individualisé un itinéraire différent du chemin historique recouvert par le goudron. Cette voie littorale est aménagée le plus souvent sur des pistes cyclables ou des sentiers, balisés en Gironde et dans les landes.
Les grandes étapes sont, en Gironde : Soulac, Hourtin plage, Lacanau Océan, Arès, Facture Lamothe ; dans les Landes : Sanguinet, Mimizan, Léon, Capbreton et enfin Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques.

La statue de saint Jacques

La statue de saint Jacques est l’œuvre du sculpteur Francis Clertan offerte par M. Lamothe, Maire de Saint-Paul-en-Born au moment de la pose la statue.

En remerciement à Anne Lamothe pour son hospitalité offerte aux pèlerins marchant vers Saint Jacques et pour son investissement à la tête du relais paroissial.