Trop belle, la fête !
Pour la première fois de ma vie, j’ai eu la chance de pouvoir participer à l’anniversaire des 50 ans de vœux d’une religieuse. Jamais je n’aurais imaginé une telle joie partagée.
Le 25 mars, fête de l’Annonciation, la messe présidée par le père Dobersecq à l’église de Mimizan-Bourg a réuni des personnes de toute la paroisse, de Saint-Julien en Born jusqu’à Pontenx, sans oublier Louis Ostermann, diacre à Ygos et Monique son épouse. Mais aussi quatre sœurs de la Sagesse entourant sœur Marie : Marie-Do et Myriam en provenance de la région parisienne, Anne-Marie et Marie-Thérèse depuis Chatellerault. Sœur Marie et soeur Myriam ont renouvelé l’engagement dont elles avaient fait professions ensemble le même jour à la même heure à Nantes il y a cinquante ans.
Le surlendemain, lors de la messe paroissiale à Mimizan-Bourg, la paroisse fêtait avec l’Eglise universelle le dimanche de « laetare », mot latin qui signifie « réjouissez-vous », une pause joyeuse dans notre marche vers Pâques. La sœur provinciale, sœur Thérèse, nous avait rejoint depuis Nantes. Après la messe, une superbe table nous attendait à la salle paroissiale Saint Joseph, comme pour nous rappeler que la Sagesse dresse (toujours) une table et qu’elle invite (toujours) les hommes au festin. Marie a pour nous convoqué sa mémoire : tranches de vie parfois difficiles mais si fécondes, à Poitiers, au Congo, à Mimizan ou ailleurs. Avec toujours et partout, cette joie de partager et de faire circuler la vie, comme en Afrique où, au volant de son gros 4/4, elle a forcé le gué d’une rivière pour permettre à une future maman d’atteindre l’ « hôpital » d’Opala où on allait la sauver, elle et son bébé. Comme on la voit, Marie, au volant de son 4/4, avec le Seigneur dans le cœur et sur la pédale d’accélérateur !
Bien entendu, il y a eu des cadeaux. Quand on aime, on ne peut pas s’empêcher de faire des cadeaux. Une grande photo encadrée des granges de Coumély, elle qui se plaît tant dans la nature et en montagne ; un salon de jardin avec un grand parasol, pour profiter du soleil et des oiseaux qui chantent à tue-tête près de son appartement ; un bon pour aller rendre grâce à Lourdes, le pays de Bernadette qu’elle sent si proche ; et de très beaux bouquets de fleurs. En cette belle journée ensoleillée de « laetare », la joie de tous était contagieuse, comme les prémices, déjà donnés et accueillis, de la joie pascale.
C. Vignaux