Osons l’Espérance

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Ce titre de la démarche diocésaine m’évoque celui d’un livre de saint Jean-Paul II, « Entrez dans l’espérance » (1994). Le pape François l’a récemment transformé en jubilé pour l’année 2025 : « Pèlerins de l’espérance ». Il écrit : « La dimension spirituelle du Jubilé, qui invite à la conversion, doit être conjuguée avec ces aspects fondamentaux de la vie sociale, afin de constituer une unité cohérente (…) de retrouver le sens de la fraternité universelle (…) de ne pas “fermer les yeux” sur le drame de la pauvreté croissante “qui empêche des millions d’hommes, de femmes, de jeunes et d’enfants de vivre d’une manière digne de l’homme” ». Ceci rejoint ce que nous avons pu partager autour des « Cinq essentiels » et de cinq autres thèmes pour définir l’axe de conversion pastorale de notre paroisse : « Communiquer pour servir la communion » (cf. Clarté n° 271, p. 2).

Le mot « pèlerin » nous « parle », nous qui habitons près Buglose ou de Lourdes. Pèleriner, c’est marcher, tant physiquement que spirituellement, pour retrouver le véritable sens de la vie, renouer avec Dieu, les autres, soi-même et la création. Cela nous fait sortir et entendre l’appel de notre évêque qui le reçoit lui-même d’un Autre : « Osons l’espérance ». Oser, n’est-ce pas avoir l’audace, le courage de risquer, entreprendre avec courage et détermination… Et l’espérance, mettre sa confiance dans les promesses du Christ en prenant appui, non sur ses propres forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit. L’enjeu de notre démarche synodale est là : nous faire grandir dans l’espérance et permettre à d’autres de la découvrir et d’y entrer s’ils le désirent. Pour cela, notre évêque nous donne rendez-vous le samedi 27 mai, veille de la Pentecôte. La journée se terminera à Buglose par l’eucharistie au cours de laquelle des adultes recevront le sacrement de la confirmation et les jeunes participants aux JMJ de Lisbonne seront envoyés.

La journée du 27 mai est-elle pour moi ? L’espérance serait-elle l’affaire de quelques-uns, pour un tout petit nombre ? Puisqu’elle concerne toutes les générations, les activités du matin seront diversifiées selon les âges et sur des lieux différents. Une marche vers Buglose ouvrira l’après-midi pour illustrer physiquement le mot « synode » (marcher ensemble). D’autres activités seront proposées avant la célébration de l’eucharistie. Elle rendra grâce pour tout ce qui a vécu durant la journée mais aussi les mois précédents. Elle nous dira comment continuer.

Les raisons d’hésiter à participer ne manqueront certainement pas comme dans l’évangile (cf. par exemple Mt 8, 19-22) mais les regrets d’être restés chez soi pourraient être plus grands. Le mieux n’est-il pas d’oser ?

Belles fêtes de Pâques et de Pentecôte (qui n’en sont qu’une dans l’évangile selon saint Jean : 20, 19-22).

P. Olivier Dobersecq